Les marchés se préparent à une nouvelle hausse de 50 points de base de la part de la BCE et de la BoE, les banques centrales ne se focalisant plus sur les taux d’inflation globaux mais sur les pressions inflationnistes sous-jacentes et la croissance des salaires. Une hausse de 75 points de base de la part de Lagarde ne peut être exclue, mais les faucons seront probablement apaisés par un engagement à mettre fin au réinvestissement des actifs arrivant à échéance l’année prochaine. Le début du QT pourrait en fait être plus problématique pour les gouvernements qui font face à des coûts de refinancement croissants plutôt que la hausse des taux officiels, et la BCE devra surveiller de près les spreads l’année prochaine.
L’IPCH de la zone euro a peut-être reculé en novembre, néanmoins, à 10,0 %, il reste largement supérieur à l’objectif de 2 % de la BCE. Dans le même temps, la décélération de l’indice global est en grande partie due à la baisse des prix de l’énergie, et l’inflation de base est restée stable à 5,0 %. Il n’est donc pas surprenant que les membres du Conseil considèrent qu’il est nécessaire de procéder à de nouvelles hausses de taux pour éliminer les mesures de relance restantes. En effet, la directrice de la BCE, Mme Lagarde, a déjà suggéré que les taux devront devenir restrictifs pour garantir la réduction de l’inflation à l’objectif fixé. L’économiste en chef Lane, qui ne fait pas partie des faucons, s’est concentré sur la croissance des salaires et les pressions inflationnistes sous-jacentes.
Lane admitted recently that the M. Lane a récemment admis que la BCE « pense désormais qu’il y aura un deuxième cycle d’inflation ». Il a ajouté que « de nombreux secteurs doivent augmenter leurs prix parce que leurs coûts ont augmenté. De nombreux travailleurs ont également subi jusqu’à présent une forte réduction de leur niveau de vie, mais nous nous attendons à ce qu’ils reçoivent des augmentations de salaire plus importantes l’année prochaine et en 2024 et 2025 également. Ces augmentations salariales plus importantes soutiendront les dépenses et feront également augmenter les prix. C’est pourquoi il faudra un certain temps pour revenir à notre objectif de 2 %. Ce sont donc les effets du second tour qui pousseront l’inflation l’année prochaine et en 2024. »
Les taux devront alors être relevés davantage et, à en juger par les commentaires des responsables des banques centrales, le débat portera sur 50 points de base ou 75 points de base supplémentaires. Beaucoup dépendra de la mise à jour des prévisions, qui devraient entraîner de nouvelles révisions à la hausse des projections d’inflation pour l’année prochaine et au-delà. Dans le même temps, la croissance de cette année a été plus soutenue qu’on ne le pensait, toutefois les nouvelles projections tiendront compte d’une récession peu profonde au cours de l’hiver.
Dans la mesure où la dernière enquête de la BCE sur les anticipations d’inflation des consommateurs a mis en évidence des risques de hausse, Mme Lagarde reste sous pression et doit confirmer l’engagement de la BCE à réduire l’inflation.
Le risque d’un mouvement de 75 points de base demeure cependant, un signal trop optimiste sur le QT pourrait faire repartir les spreads. M. Lane a suggéré que, dans l’idéal, le QT fonctionne en arrière-plan et soutient l’objectif politique de la BCE, et que les responsables des banques centrales se préparent à l’éventualité d’un changementd e politique,ainsiqu’au aux retombées potentielles et au risque de turbulences financières. Idéalement,la banque centrale commencerait à raccourcir son bilan à un moment où la croissance est forte et où les gouvernements sont en mesure de réduire leurs dépenses, mais la guerre en Ukraine a mis des bâtons dans les roues. Les gouvernements sont contraints d’augmenter leurs dépenses pour atténuer les effets de la hausse des coûts de l’énergie, et la nécessité de financer des déficits budgétaires élevés signifie que l’offre d’obligations d’État sera plus importante que prévu. Les coûts de refinancement augmenteront encore plus si la BCE réduit ses avoirs, et les responsables devront surveiller de près les écarts de taux l’année prochaine.
GER40
Le GER40 se situe sur une résistance de 11 mois dans la zone des 14 600–15 000, peinant à la franchir pour la 5e semaine consécutive. 14 600 représente également le niveau de retracement des 61,8 % depuis la tendance de novembre 2021, ce qui indique que la réponse du GER40 à ce niveau pourrait être cruciale pour les perspectives du premier trimestre de l’année prochaine. Un mouvement à la baisse pourrait suggérer un potentiel de retournement baissier si les prix clôturent la semaine en dessous des 14 150. Le graphique quotidien montre que les mèches étendues, qui correspondent à des niveaux fermes de soutien et de résistance, ainsi que le niveau psychologique des 14 000, contribuent à limiter le mouvement de baisse. Cependant, un croisement en or a été observé cette semaine, qui, s’il est combiné à une pression d’achat supplémentaire et à une cassure des 14 600, permettrait aux cours du DAX de retester les sommets de 2021.
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Andria Pichidi
Analyste financière
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