EURGBP : Tests le niveau inférieur aux 0.8600

Les dernières données du mois d’août ont montré que les performances de l’indice PMI des services de la zone euro et de l’Allemagne n’étaient pas très optimistes. Le premier est passé sous la barre des 50,0 pour atteindre 49,8 pour la première fois depuis mars de l’année dernière, ce qui est inférieur aux attentes et à la valeur précédente de 50,2, tandis que le second est resté à un niveau de contraction de deux mois consécutifs à 47,7. Le PMI composite final pour la zone euro et pour l’Allemagne a été respectivement enregistré à 48,9 et 46,9, contre 49,2 et 47,6, en raison de la baisse des données du PMI des services. En outre, l’indice Sentix de la confiance des investisseurs dans la zone euro a continué de baisser pour atteindre -31,8 en septembre, dépassant ainsi les attentes du marché de -27,5, contre -25,2 précédemment. Il convient de noter que cette donnée est négative depuis 7 mois, et qu’elle est actuellement la plus basse depuis mai 2020, ce qui reflète l’opinion extrêmement pessimiste du marché sur les perspectives de développement économique de la zone euro.


Figure 1 : PMI des services dans la zone euro et en Allemagne
Trading Economics

Au Royaume-Uni, le PMI des services du mois d’août a enregistré 50,9, ce qui est inférieur aux attentes du marché et à la valeur précédente de 52,5. Il s’agit de sa plus faible expansion en 18 mois en raison des pressions inflationnistes (l’inflation britannique est la plus élevée parmi les pays du G10), du resserrement du coût de la vie, de l’incertitude économique, de la baisse de la confiance des consommateurs, etc. Le PMI composite est tombé à 49,6 contre 50,9 précédemment, ce qui constitue une première depuis février de l’année dernière.

Par ailleurs, Liz Truss a été élue Premier ministre avec 57,38 % des voix. Elle annoncera également la liste des nouveaux membres du cabinet après son discours d’investiture aujourd’hui. Mme Truss devra faire face à un large éventail de problèmes, notamment une inflation galopante, des risques de récession, l’approvisionnement en énergie, des préoccupations climatiques, une crise du coût de la vie, une vague de grèves des employés et les relations diplomatiques internationales. Plus tôt, les données ont montré que le PIB du Royaume-Uni n’a augmenté que de 1 % au cours du deuxième trimestre de cette année. Une fois ajusté, il a reculé de 0,1 %. En revanche, l’Inde, ancienne colonie britannique, a dépassé la Grande-Bretagne en termes de PIB depuis le quatrième trimestre de l’année dernière et est devenue la cinquième plus grande économie du monde. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que les PIB du Royaume-Uni et de l’Inde s’élèveront respectivement à 3,38 et 3,54 billions de dollars à la fin de cette année.

Le resserrement de l’approvisionnement énergétique devrait continuer à peser sur les économies des pays européens et du Royaume-Uni. Les gouvernements de ces pays prennent de nombreuses mesures pour atténuer l’impact de la suspension de l’approvisionnement énergétique par la Russie et tentent de réduire leur dépendance à l’égard de l’énergie de ce dernier. Vendredi, les ministres de l’énergie de l’UE se réuniront. Selon certaines informations, l’UE pourrait élaborer un ensemble de mesures, dont le plafonnement des prix du gaz naturel, la suspension des échanges de produits dérivés de l’électricité, la réduction de la demande, l’octroi d’une aide d’urgence en matière de liquidités aux entreprises et le financement de politiques visant à réduire les coûts énergétiques pour les ménages et les PME. En revanche, le Royaume-Uni est à la traîne en matière d’aide d’urgence. Selon les fabricants locaux, la flambée des prix de l’énergie les a contraints à réduire les heures d’ouverture, à ajuster et à réaffecter les opérations pour réduire la consommation d’énergie, et ils pourraient même avoir recours à des licenciements plus importants à l’avenir pour maintenir les entreprises à flot.


Cette année, l’EURGBP a affiché un plus bas à 0,8202 au premier trimestre, avant de s’envoler et d’atteindre à la mi-juin son plus haut à 0,87205, niveau le plus élevé depuis février de l’année dernière. Au troisième trimestre, la paire a évolué essentiellement dans un canal descendant puis, après avoir franchi la ligne supérieure du canal le 26 août, a amorcé une forte tendance à la hausse. Vendredi, l’euro a atteint 0,8676, s’approchant du deuxième sommet de cette année à 0,8678, mais la résistance clé de 0,8640 (FR 78,6 %) a empêché les gains haussiers. A la clôture d’hier, le cours était de 0,8617, le MACD du graphique journalier montre que , sa double ligne est toujours en expansion sur l’axe 0, mais la ligne de la colonne blanche se réduit progressivement. Le graphique en données de 4 heures montre que l’EURGBP poursuit actuellement une tendance haussière après l’établissement d’une configuration de retournement baissière. La résistance à court terme reste à 0,8640, suivie des récents sommets à 0,8676/0,8678. Une cassure au-dessus de ces sommets signifierait que la paire est en bonne voie pour continuer à défier le sommet de cette année à 0,8721. D’autre part, les supports à court terme sont 0,8570 (FR 61,8%), 0,8530 (FR 50,0%) et 0,8485 (FR 38,2%).

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Larince Zhang

Analyste financiere

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